Celle qui étaient américaines.
Les newsletters se suivent… et se ressemblent. Enfin, façon de parler ! On a tellement adoré notre expérience à l’Abricot Bar qu’il nous fallait en savoir plus. Aujourd’hui, on a le plaisir de te présenter Allison Crave et Jennifer Crain, le dynamique duo derrière ce nouveau lieu à cocktails.
Quand l’américaine rencontre Paris.
Entre la ville de Paris et Jennifer, ça a été l’amour au premier regard. Cette californienne originaire de San Franscico a grandi entourée de vergers d’abricotiers (oui il y a un lien avec le bar). Pour la petite histoire c’est désormais la maison mère de Google, Alphabet, qui occupe les vergers. Si Jennifer y a enraciné son goût pour les ingrédients frais et diversifiés, c’est sur Paris qu’elle a finalement jeté son dévolu. Dès sa première visite, elle a su : un jour je vivrai ici. Il y a 11 ans, son rêve devient réalité lorsque son mari a l’opportunité de venir travailler dans la ville lumière. Dès lors, elle a souhaité créer quelque chose à Paris. Car selon ses mots : lorsqu’on a le désir de faire quelque chose et que ça arrive, il faut redonner quelque chose en retour. Ainsi germe l’idée de l’Abricot bar.
Jennifer, qui a expérimenté le bartending durant son master à San Francisco pour devenir acuponctrice, ne voulant pas se lancer seule. Heureusement, quelques années plus tôt, et par le biais d’amis communs, elle a rencontré Allison, boulangère slash bartender – on se demande quand elle dormait – à Brooklyn. Si pour Jennifer le bartending est un side project au départ, pour Allison, l’art de l’hospitalité est une histoire de famille. Une mère chocolatière, un frère chef cuisinier, l’art culinaire coule déjà dans ses veines. Alors que le projet prend forme, Allison vient vivre à Paris pour réaliser ce rêve.
Il est frais mon cocktail.
Des bars à cocktails, il y a en plein. Des bars à cocktails ouverts par des femmes, il y en a peu. Des bars vegan… Il n’y en a pas. Alors elles l’ont fait. Mais pas que. Leur bar se veut être un repaire inclusif, pour que tout un chacun vienne comme il est – promis c’est meilleur que McDo – sans se sentir jugé, et qu’il puisse découvrir une cuisine et des cocktails créatifs à base de produits frais et locaux qui conviennent à tous les régimes alimentaires. Ces principes sont profondément ancrés chez Jennifer, et la californienne a voulu apporter à Paris ce qui est la norme chez elle : un lieu où toutes les barrières tombent et la chaleur humaine est omniprésente.
Pour cela, elle créé un lieu généreux à la décoration chaleureuse et à la carte précise. Jennifer et Allison veulent offrir une expérience décontractée-chic à quiconque passe le pas de la porte. C’est à 4 mains qu’elles imaginent la carte, chacune puisant dans ses propres racines ; californiennes, mexicaines, juives, new yorkaises, un joyeux mix qui donne lieu à des cocktails aux noms évocateurs. Comme le PB&J, pour peanut butter and jelly, le sandwich typiquement américain, leur Nutella à eux, revisité en cocktail. Idem pour la cuisine, pas question de graines et de cuisine vegan ennuyeuse, ici on revisite les classiques de la comfort food en version 100 % végétale, à coup de corn bread et de potato chip cookies. La seule règle est d’utiliser des ingrédients de grande qualité, frais et locaux. Le résultat est une carte appétissante, créative et régressive.
De l’idée à la carte.
Parce que leur complémentarité est une force, les décisions sont communes entre Allison & Jennifer. Si la vision, la salle et l’administratif occupent surtout Jennifer, Allison s’active derrière le bar, imagine les recettes et concocte les plats. Elles font tout ensemble. La carte, elles la créent main dans la main. Alors que la nouvelle carte vient de sortir, Jennifer nous confie qu’elles trouvent leur inspiration partout. D’un plat dégusté au restaurant ou d’un personnage d’une série pour lequel elles imaginent le cocktail parfait pour retranscrire sa personnalité. « On espère créer une carte très créative mais aussi très accessible », précise Jennifer. D’ailleurs avant d’ouvrir le bar, pour cause de Covid, elles ont d’abord ouvert un service de cocktails à domicile : Izzy’s Paris. Tenir un bar, c’est aussi s’occuper de l’administratif avant d’aller gérer le-dit bar en plus de maintenir une vie de famille, « des journées longues mais géniales » conclut Jennifer. Qui souligne au passage que la communauté des bartenders parisiens, spécialement les femmes, les ont super bien accueillies, leur donnant de la force pour leur projet.
Celles qui ont nommé leur bar Abricot, à la fois pour le côté irrévérencieux du terme (coucou l’émoji abricot) que pour l’image joyeuse, sexy, gourmande du fruit et pour les origines californiennes de Jennifer, ont ouvert un lieu inclusif incroyablement pétillant, confortable et bienveillant. On leur souhaite tout le succès qu’elles méritent !
Distilleuses. 